Fin prochaine des voitures à moteurs thermiques ? Nouvelles aides pour les voitures électriques ? Que compte mettre en place Emmanuel Macron d’ici 5 ans ?
Les scientifiques ne cessent de nous prévenir, il y a urgence pour la planète ! Et les moyens de transport sont dans leur viseur depuis plusieurs années déjà… En premier lieu, les moteurs thermiques qui présentent un bilan écologique désastreux dans tout son ensemble puisqu’ils impactent directement l’environnement (pollution de l’eau et de l’air, nuisances sonores, réchauffement climatique…). Entre rejet de particules fines, de CO2 et autres gaz à effet de serre, il devient de plus en plus compliqué et controversé de les faire rimer avec écologie… Les transports représentent à eux-seul près d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre en France !
Il faut aussi prendre en compte qu’il ne resterait qu’une quarantaine d’années avant la fin du pétrole (source worldometers.info), élément principal pour faire fonctionner ces fameux moteurs thermiques.
Côté économie, c’est plus récemment la hausse des prix du carburant impactant considérablement le portefeuille des français qui interroge sur le devenir de nos (chères) voitures. Nous constatons une augmentation de 22,8% entre 2021 et 2022 sur le prix du gazole et de 24,74% sur le prix de l’essence.
A l’heure où des changements s’imposent inexorablement : que propose notre Président (ré)élu ?
EN ROUTE POUR L’ÉLECTRIQUE...
Emmanuel Macron s’est toujours targué d’avoir mis l’écologie au cœur de son précédent mandat : fermeture des centrales à charbon, fin de la vente des véhicules thermiques d’ici 2040, bonus lors de l’achat de voitures électriques, primes à la conversion et primes pour la rénovation énergétique des logements renforcées, promotion de l’Accord de Paris pour le climat…
Tout juste réélu pour 5 années supplémentaires, Emmanuel Macron compte bien poursuivre sa lignée voire la renforcer (développement accru du solaire et de l’éolien, « décarbonisation du territoire », maintien de la mise en place des ZFE (= Zones à Faibles Emissions) pour les villes de plus de 150 000 habitants d’ici 2025, durcissement du malus écologique selon les émissions de CO2 des véhicules neufs …).
Concernant le devenir des véhicules au sens large, sa mesure phare repose sur la mise en place d’un « leasing social » qui permettrait alors la location d’une voiture électrique pour une somme modique. Ce système consistera à ne pas acheter de voiture mais à pouvoir la louer sur une période comprise entre 24 et 48 mois avec à terme une option d’achat pour son utilisateur (même principe que la LLD actuelle). Cette location intègrerait un forfait dans lequel le concessionnaire s’engage à entretenir le véhicule en fonction de la période souhaitée. Plusieurs offres devraient être proposées mais le loyer de base ne sera que de 100€/ mois. Si toutes les modalités ne sont pas encore fixées, cette offre devrait s’adresser à un large public avec des personnes prioritaires qui n’ont pas d’autres choix que d’utiliser leur véhicule à des fins professionnelles comme les travailleurs médico-sociaux et les jeunes recherchant un emploi.
En plus de la location de voitures électriques à faible coût, Emmanuel Macron a pour objectif de relocaliser la production française afin de produire 2 millions de voitures par an sur le territoire d’ici 10 ans. Il compte également prolonger le bonus écologique de 6000 € pour l’achat d’un véhicule propre (alors qu’il devait passer à 5000€ en juillet). Le malus au poids sera par contre maintenu.
Bien qu’ayant pour ambition de faire de la France un « leader de l’hydrogène vert » d’ici 2030, son application est surtout prévue dans un premier temps dans les industries, l’aéronautique et éventuellement les transports en commun. Pour les particuliers, aucun calendrier n’a été fixé à ce jour.
En bref, pour le président réélu l’avenir des véhicules pour le grand public, c’est l’électrique !
Concernant la flambée des prix du carburant, la remise de 18 centimes/litre sera maintenue jusqu’au 31 juillet avant d’être remplacée par un nouveau dispositif qui sera plus ciblé (selon les revenus, le type de véhicule, les km effectués…). Les modalités exactes sont encore à l’étude et n’ont pas été dévoilées.
Suite au prochain numéro…